Êveque Romualdo,Madame Márcia et Fábio |
Évêque Romualdo Panceiro : Nous
avons adopté Fábio, en 1998, lorsqu’il avait 2 ans. Il était Portugais et, à
ses 6 ans, la Justice portugaise a décidé qu’il devait retourner vivre chez la
personne qui avait été sa responsable. J’habitais à São Paulo quand ceci est
arrivé. Marcia allait le visiter à Los Angeles, où il habitait, mais nous
n’avions pas les moyens de continuer ainsi. La mère qui a eu sa garde de ses 6
à 19 ans l’a monté contre nous en lui disant que nous ne voulions pas le
garder. Elle a déménagé et nous avons perdu le contact avec lui. À ses 18 ans,
cette mère l’a mis à la porte. C’est alors qu’il a connu la drogue et a
commencé à dormir dans la rue. En 2013, nous avons été transférés à Los Angeles
et, en décembre dernier, il a trouvé Marcia sur Facebook. Il a demandé de
l’aide. Nous l’avons alors fait venir à Los Angeles, mais même en habitant avec
nous, il a eu une overdose. Cela n’a pas été facile, après 13 ans, de voir
revenir vers nous, plein de problèmes, l’enfant qui avait été remis sur l’Autel
de Dieu. Nous avons intensément prié pour lui, jusqu’au jour où, récemment, il
m’a accompagné alors que j’allais inaugurer une église à Boston. Ce jour-là, il
a pleuré pendant 40 minutes, comme jamais il n’avait pleuré auparavant. Alors,
il a décidé de changer. Il m’a dit : « papa, je veux me
baptiser ». Aujourd’hui, c’est une autre personne, il assiste aux cultes
tous les jours et s’engage chaque fois plus dans les choses de Dieu.
Pourquoi Dieu a-t-il permis cette
situation ?
Évêque Romualdo Panceiro : Je
savais que derrière tout cela il y avait l’action du mal, mais j’étais sûr que
Dieu allait faire quelque chose, car j’avais présenté Fábio sur Son Autel.
D’autre part, souffrir ainsi loin de nous a conduit mon fils au fond du trou et
lui a fait décider de se remettre à Dieu. Il est sorti de la boue, tout comme
moi. Nous ne sommes pas toujours perdants quand on nous retire quelque chose
des mains, car nous sommes de la foi. Dieu permet certaines choses pour que
nous puissions sentir la douleur du peuple et ainsi aider plus de personnes.
Voilà le message que j’aimerais laisser aux lecteurs de la Feuille Universelle : toutes choses concourent au bien. C’est
lorsque la personne est au fond du trou qu’elle regarde le ciel et a la main de
Dieu tendue vers elle, car il n’y a aucun endroit où la main de Dieu ne puisse
arriver.
Collaboration
"Folha Universal"
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